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La bicyclette dans le Val-de-Bièvre

par Xavier Chavanne

 Le Val de Bièvre est une communauté d'agglomération (la communauté d'agglomération est une entité administrative définie dans le cadre d'une loi de juillet 1999) qui regroupe 7 villes au sud est de Paris : Gentilly, Arcueil, le Kremlin-Bicêtre, Villejuif, Cachan, L'Haÿ-les-Roses, Fresnes. Elle est traversée par la Bièvre, presque entièrement recouverte, dont la vallée présente des pentes assez raides (surtout au niveau de Gentilly). La communauté appartient au département du Val de Marne. L'utilisation du vélo en semaine est très peu répandue. Le relief n'explique pas tout : il existe très peu d'aménagements cyclables et ceux qui existent manquent de continuité et/ou sont de mauvaise qualité (Arcueil, Cachan).
Les transports en commun sont aussi peu développés (à part le RER B et quelques lignes de bus). Par contre deux autoroutes, plus deux importantes routes nationales traversent le Val de Bièvre. La voiture est très largement dominante avec les nuisances que cela entraînent dans une banlieue densément peuplée : transit de passage à cause de la congestion très fréquente des grandes voies, stationnement anarchique, sentiment d'insécurité routière. Certaines mairies (Arcueil, Cachan par exemple) prennent conscience des problèmes et préparent des projets de zone 30 et pistes cyclables. Les résultats restent très maigres pour l'instant. D'autres cachent à peine leur mépris pour les cyclistes (le Kremlin-Bicêtre, Gentilly dont la seule concession au vélo serait une rue pavée de 15% de pente).
 Le Syndicat Intercommunal pour l'Environnement en Val de Bièvre ou SIEVB est l'agence qui doit (en principe) coordonner la politique de l'environnement, en particulier les aménagements cyclables, dans le Val de Bièvre. Le personnel de cette agence est très favorable au développement de la bicyclette mais ses possibilités d'action sont pour l'instant virtuelles.
 A l'image du nombre étriqué de cyclistes dans la coin, le MDB a peu d'adhérents (outre votre serviteur, une dizaine de membres à ma connaissance). Il existe un mouvement concurrent mais ami, le réseau vert peu développé lui aussi. Et pourtant il y aurait beaucoup de choses à faire. Comme je l'ai dit plus haut il n'y a pas d'aménagements mais des projets d'en faire (plus ou moins forcés par la loi sur la qualité de l'air). Or comme souvent, si nous n'intervenons pas, nous aurons des pistes au rabais qui serviront de caution aux élus et culpabiliseront les cyclistes s'ils ne les utilisent pas.
 


19 IV 2003 - Ecrire au MDB - Haut de page